Du Kuhbergkopf à la grotte des Francs-Tireurs

par Claude Heitz | Cinq rochers et une grotte | 03 mars 2021


Haegen Bas-Rhin


Malheureusement, la météo n'a pas tenu ses promesses. On nous avait promis un ciel bleu, ce fut un soleil voilé et cotonneux qui nous a accompagné toute la journée. La première partie de cette promenade nous mène de la maison forestière du Kempel, jusqu'au sommet du Kuhbergkopf, qui culmine à une certaine altitude. Le nom de Kempel serait d'origine latine. L'endroit était habité dès l'époque gallo-romaine.



Le sentier grimpe allègrement les pentes assez raides du Kuhbergkopf.

Tout au long du sentier, c'est un joyeux concert de piaillements décousus qui nous a accompagnés. Serait-ce le printemps qui s'annonce ? En tout cas, ça change du bruit des tronçonneuses et autres machines infernales.



Les premiers rochers du Kuhbergkopf.

Le sommet du Kuhbergkopf se présente comme un vaste plateau, occupé par une forêt ouverte de sapins et de pins sylvestres. Des bornes armoriées, marquent les anciennes limites des terres de l'abbaye de Marmoutier en Alsace, et celles du comté de Dabo aux mains des seigneurs de Linange (Leiningen).



Borne armoriée qui matérialise les limites des terres de l'abbaye de Marmoutier avec la crosse abbatiale, et des trois aiglons pour le comté de Dabo-Linange.


L'incontournable rocher de Dabo vu depuis le belvédère du Kuhbergkopf.


Quelques belles cupules ou pierres à bassins que l'érosion a creusées au bord du vide.

Après quelques minutes de repos en admirant le paysage, nous reprenons le chemin en sens inverse et redescendons à la maison forestière du Kempel, pour prendre la direction du Schoenfels.


Le Schoenfels trône au sommet d'une butte à 490 m d'altitude.

En une quinzaine de minutes, nous atteignions le pied du rocher. À première vue, il n'a rien de bien particulier pour être appelé Schoenfels, le beau rocher. Sa base érodée offre un abri tout en longueur. En le contournant par la droite, on tombe sur un étonnant petit rocher en forme de calice, séparé de la barre principale.


Un calice en format réduit.

Sur l'arrière de la barre de grès, des blocs détachés de la base de la paroi, forment un abri comme un couloir.


Un abri en forme de couloir.

Nous partons maintenant en direction du Pfannenfels, le rocher de la poêle à frire. Une fois de plus, nous passons devant la maison forestière du Kempel que nous contournons par la gauche. Le triangle bleu et l'anneau rouge nous guident vers notre troisième curiosité de la journée.


Le rocher mystère à une centaine de mètres avant le Pfannenfels.

À quelques pas du Pfannenfels, sur la gauche du chemin, se dresse un rocher solitaire avec cette inscription: Klein Ch. 1940. Après une recherche rapide sur le net, j'arrive sur un article des D.N.A. qui devrait résoudre ce mystère. Malheureusement, l'article en question est réservé aux abonnés, ce qui n'est pas mon cas !


De chaque ouverture de la forêt, de chaque promontoire où belvédère, c'est le rocher de Dabo qui ce profil au loin sur fond de ciel gris.


C'est un soleil bien pâlot qui se réfléchit à la surface dans cette pierre à bassin.

La montée au sommet du Pfannenfels est ardue, mais l'effort en vaut la peine. Du sommet de la poêle à frire, quelques points de vue s'ouvrent sur les forêts mosellanes et bas-rhinoises, et notamment sur le Geisfels depuis le Kelchfels.


De face c'est un rocher table, vue de côté c'est un champignon.


L'étonnant rocher du Calice.

L'étape suivante est le rocher Marguerite, ou Margarethenfels, à 475 m d'altitude. Le rocher n'a rien de particulier, sinon que sur le côté qui surplombe le vallon et une aire de nourrissage, se cache une grotte malheureusement inaccessible.


Le rocher Marguerite.

Nous nous dirigeons maintenant vers la dernière étape de notre marche, la grotte des francs-tireurs. Dans cette grotte, qui est d'ailleurs plus un abri qu'une grotte, les habitants de Garrebourg, qui n'étaient sûrement pas tous francs-tireurs, se seraient cachés en 1870 à l'approche des prussiens.


La grotte des Francs-Tireurs sur les pentes du Ditschelkopf.

Cette belle promenade de 9 km environ se termine ici. Pour retourner à la maison forestière du Kempel, nous prenons la route forestière de Sachneck ! balisée de l'anneau rouge.


Allez Hoplà, c'est tout pour aujourd'hui, salü bisàmme!



Les milieux que vous fréquentez durant vos randonnées sont fragiles. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Emportez toujours vos déchets. La nature vous en sera reconnaissante, et moi aussi!



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