Samos

Une île aux portes de l'Asie mineur

Octobre 2023
Trois semaines de vacances en Grèce, partagées entre Athènes et l'île de Samos. Posée à moins de 2 kilomètres seulement des côtes de la Turquie, l'île constitue une des frontières extérieures de l'Union européenne.



C'est sous une forte chaleur, l'air du large nous fera du bien, que nous quittons le port du Pirée en début d'après-midi, à bord du Mykonos de la Blue Star Ferries. Nous sommes au mois d'octobre et peu de touristes ont embarqués sur le navire. Nous longeons d'abord la côte occidentale de l'Attique jusqu'au cap Sounion, puis c'est le grand large et la mer Égée qui s'ouvre devant nous.



Le bateau s'enfonce dans la nuit, laissant derrière lui un long sillage d'écume blanche.



Le jour touche à sa fin. Je laisse mon regard errer sur la vaste étendue d'eau sombre qui s'étale tout autour de nous. Au loin, quelques îles, comme posées sur l'eau, disparaissent peu à peu sous l'horizon. Bientôt, le disque rouge du soleil couchant disparaîtra lui aussi au-delà du bord du monde.



C'est au milieu de la nuit, vers 2 heures du matin et après une traversée d'une dizaine d'heures, que nous débarquons au port de Karlóvasi sur l'île de Samos. Quelques arrêts dans des îles, dont Mykonos, ont entrecoupé la longue traversé. Une voiture de location, que nous avions réservée avant notre départ, nous attend sagement sur le parking du port.



Marathokambos


Eglise et ruelles de Marathokambos.



Pour la durée de notre séjour, nous logeons à Marathokambos. C'est un petit village authentique, accroché à flanc de montagne à 300 m au-dessus du niveau de la mer et dominé par quelques éoliennes des temps modernes. Deux églises, une école, des magasins d'alimentation, une pharmacie, des ruelles étroites ponctuées de quelques marches, de petites placettes, sans oublier les innombrables chats, composent le tableau.
Comme les rues du centre sont très étroites et réservées aux résidents locaux, il est fortement recommandé de garer sa voiture sur l'unique parking situé sur la route principale, avant de pénétrer à pied dans le centre du village.



Ormos Marathokambos


À environ 5 kilomètres de Marathokambos en direction du sud, se trouve la ville d'Ormos, qui fait partie de la commune de Marathokambos. Ormos se trouve sur la côte, au bord d'une belle mer cristalline.



La plage de Kampos près d'Ormos Marathokambos.



Les plages sont nombreuses et bien aménagées. Certaines, sauvages, sont plus difficilement accessibles et parfois uniquement à pied. Elles sont plus souvent constituées de galets mais également de sable. Le choix est vaste surtout sur la côte Sud.



La plage de Psili Ammos



Samos est une île montagneuse et le réseau routier est en bon état, du moins les routes principales. Le plus haut sommet, le mont Kerkis, culmine à 1433 m d'altitude. En dehors des rues étroites des agglomérations, les routes qui traversent les montagnes et les collines, sont très sinueuses et les virages parfois assez serrés.



Pythagoreio


Vue sur Ormos Marathokambos depuis la route vers Pythagoreio.



Située sur la côte Sud-Est de Samos, Pythagoreio est une ancienne ville portuaire fortifiée, avec de nombreux vestiges de monuments grecs et romains. Dans le centre de la ville, à côté du musée archéologique, se trouvent les vestiges de l'ancienne cité dans laquelle serait né Pythagore vers 580 av. J.-C., auteur du fameux théorème du triangle rectangle.



Vestiges archéologiques de l'ancienne cité de Pythagoreio.



Au Sud-Ouest de Pythagoreio, se trouve les vestiges de l'Héraion de Samos. Le terme de Héraion désigne un lieu de culte, un sanctuaire, dédié à la déesse Héra. Dans la mythologie grecque, la déesse serait née à Samos sous un arbre.



La voie sacrée menait de la cité de Samos, aujourd'hui Pythagorio, vers le sanctuaire.



Plusieurs temples se sont succédé sur le site, dont le plus ancien remonterait au VIIIe siècle av. J.-C. et peut-être même depuis l'époque mycénienne, vers le Xe-XIe siècles avant J.-C.



Les statues appelées "Groupe de Généléos", du nom de leur sculpteur. À droite, l'unique colonne encore debout du grand temple d'Héra.



Les cascades de Potami


Elles sont aux nombres de trois, dissimulées au fond d'une gorge étroite. Malheureusement elles ne sont accessibles qu'à la nage, dans un torrent profond aux eaux glaciales, ce que nous n'avions pas prévu.



Le lit totalement asséché du Potami.



L'accès se fait par un sentier qui chemine dans un vallon de verdure, le long d'un ruisseau totalement à sec. Nous passons près d'une chapelle en cours de restauration. Petit à petit, le sentier se resserre au fur et à mesure que nous avançons. De petits ponts en bois enjambent le lit totalement asséché du ruisseau. Quelques flaques d'eau apparaissent néanmoins çà et là.



Une ambiance de forêt tropicale.



Enfin un dernier ponton à traverser et nous voici devant l'entrée de la gorge. De chaque côté de hautes falaises se dressent, illuminées par le soleil de midi. Un petit bassin facilite l'entrée dans le ruisseau. Après quelques mètres dans une eau glaciale, le fond se dérobe et oblige à nager. Mais n'étant pas tous égaux devant le froid, je préfère rester au sec et admirer cet environnement digne des forêts tropicales.



La gorge en aval des cascades.



Cette belle petite promenade à travers une végétation dense et luxuriante est magnifique. Elle nous apporte également un peu de fraîcheur bienfaisante, bien que nous sommes au mois d'octobre.



A suivre...



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Samos Samos Reviewed by claude on 08:58 Rating: 5

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