Wissembourg, l'autre marché de Noël

Au pays du Hans Trapp

C'est le dernier week-end avant Noël. Dans quelques jours l'année 2024 sachèvera et la suivante, déjà prête, prendra le relais. Alors, avant le baissé de rideau définitif, direction Wissembourg par le col du Pigeonnier. Les derniers soubresauts des Vosges du Nord baignent dans un voile de brume.






Et nous voici partis pour une dernière petite promenade au milieu des chalets en bois, regroupés au pied de l'abbatiale Saint-Pierre et Paul. Ici ou là, s'élèvent des chants de Noël portés par des senteurs épicées.





Emmitouflés dans nos manteaux d'hiver, nous déambulons entre les saucissons secs et les pots de confiture artisanale et bio, ou pas ! , les odeurs sucrées d'amandes et de cacahuètes grillées et de pots de savons au miel ou au lait d'ânesse, le choix est vaste.





Le temps était gris, monochrome. Une pluie fine, portée par le léger souffle d'un vent frais, nous enveloppait. Pour y échapper quelques instants, nous nous sommes réfugiés dans l'abbatiale, où étaient exposées une bonne centaine de crèches, grandes ou minuscules, en papier, en bois, en céramique, en verre et même en chocolat.



Les figurines de ces crèches représentent des personnages des contrées lointaines.




L'abbaye en quelques mots

C'est en l'an 632, d'après une charte du "livre des donations", qu'un certain Dragebobon, édifie le premier monastère et le transmet à l'évêque de Spire. Celui-ci fait venir des moines, probablement de Lorraine, dont Principius, qui devient le premier abbé de l'abbaye de Wissembourg. Les constructions que nous voyons aujourd'hui, remontent pour les plus anciens au XIe siècle.





Avant de quitter le marché, un petit tour dans la Grange aux Dîmes, où des artisans exposent leurs créations, puis dans la cour de la Sous-préfecture où sont encore alignés quelques chalets. Une troupe, en costumes d'époque, nous fait également une démonstration de combat à l'épée.







Et pour finir, la légende de Hans Trapp

Qui n'en est pas tout à fait une, chaque légende ayant une part de vérité.



De son véritable nom, Hans von Trotha, chevalier et maréchal des princes électeurs du Palatina. Le bonhomme avait de quoi impressionner les enfants, les autres aussi d'ailleurs, avec ses 2 mètres de haut. Le poil hirsute et tout de noir vêtu, il faisait peur à tout le monde.



En 1450, le château de Berwartstein et ses dépendances, situés à 15 km au nord de Wissembourg, passent aux mains du chevalier. Mais les anciens propriétaires de la forteresse, l'abbaye de Wissembourg, ne voient pas cette acquisition d'un bon œil et soupçonnent quelques magouilles. Pour se venger de ces soupçons infondés, il fait inonder Wissembourg par les eaux de la Lauter.



Après sa mort en 1503, la légende prend le relais pour en faire une sorte de chevalier noir, terrorisant ses semblables après avoir vendu son âme au diable. Depuis, il erre sans repos les nuits d'hiver dans les forêts autour de Wissembourg.
Sa pierre tombale se trouve dans la chapelle Sainte-Anne, près du village de Niederschlettenbach dans le Palatinat.



Allez hoplà, et bonnes fêtes de fin d'année à toutes et à tous !



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Wissembourg, l'autre marché de Noël Wissembourg, l'autre marché de Noël Reviewed by claude on 09:14 Rating: 5

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