Samos, la suite

Sur la côte Nord de l'île, entre Karlovassi et Kokkari, quelques villages typiques, posés à flanc de montagnes, au milieu des vignes et des oliveraies méritent le détour. Nous en avons choisi deux au hasard, Idroussa et Manolates, accrochés aux pentes du mont Ampelos qui culmine à 1153 mètres. Là-haut, la vie s'écoule dans le calme depuis que le flot des touristes a déserté l'endroit.



Magnifique vue sur la plaine de Karlovassi et la mer depuis Idroussa, le premier village visité.



Idroussa


Deux ou trois chats se prélassent à l'ombre. Un peu plus loin, un chien au poil ras nous jette un regard méfiant. À part quatre touristes qui déambulent dans les ruelles étroites, bordés de maisons aux volets clos, le village semble vide de toute vie. Chut, c'est l'heure de la sieste, le silence est absolu.
Ici tout est propre, lumineux et bien entretenu, rien ne traîne, pas de papier gras ni de mégots de cigarettes.



Çà et là, de petites places ombragées nous procurent un peu de fraîcheur.



Le nom d'origine du village était "Faourni". Il proviendrait des fours de poterie qui existaient jusqu'au XIXe siècle. Le village a été rebaptisé Idroussa dans les années 1950.



Manolates


C'est par une forêt verdoyante, sur une route étroite aux virages serrés, que nous arrivons à Manolates, un des villages les plus pittoresques de Samos. Dès l'entrée du village, un parking permet de se garer facilement. Manolates se visite uniquement à pied.





Le joli village se compose de ruelles étroites, de maisons en pierre et de petites places ombragées, bordées de tavernes traditionnelles. Au détour d'une venelle, de petites boutiques d'artisanat local exposent leurs créations avec fierté.



Les grottes de Pythagore


Depuis Marathokampos, notre port d'attache, une route panoramique part en direction des grottes de Pythagore, indiquées "Pythagoras Cave".



À Samos, la roche calcaire, présente presque partout, est propice à la formation de grottes.



La route nous conduit, après quelques kilomètres sans difficultés, à un petit parking situé au pied de l'escalier d'accès aux grottes. Juste à côté est installé un petit bar, idéal pour se désaltérer au retour d'une ascension assez sportive du rocher. Devant nous ce ne sont pas moins de 300 marches qui nous séparent des grottes, qui d'après la légende, étaient occupé par Pythagore, pour échapper à la tyranie de Polycrates.



Une chapelle à mi-pente, un passage non sécurisé et enfin le bout de l'effort qui se dessine.



À mi-chemin de l'ascension, une petite chapelle parfaitement entretenue, nous offre un peu de répit avant de poursuivre la grimpette. La montée n'est pas très sécurisée, surtout les derniers mètres. Par endroits, les rampes en bois sont branlantes si elles ne sont pas carrément absentes. Plus on s'élève, plus la vue panoramique s'agrandit sur la vallée. Il faut prendre son temps pour monter les marches et arriver sans encombre devant l'entrée des deux grottes, gardées comme il se doit par une chapelle.



Pythagore a-t-il vraiment séjourné dans ces grottes ?



Il vaut mieux éviter de descendre au fond des grottes, il n'y a pas d'éclairage et elles ne sont pas sécurisées. Au fond d'une des deux cavités se trouve un réservoir d'eau.



Les plages


Il y en a beaucoup, au Nord comme au Sud. La majorité d'entre elles sont facilement accessibles. Mais d'autres, à l'écart des routes, se méritent par quelques kilomètres de marche sous le soleil comme celles de Mikro et de Mégalo Seitani.



La plage de Potami aux eaux transparentes.



La plage de galets et de sable de Vostalakia et celle de Mykali à l'Est, juste en face de la Turquie.



Les touristes s'en sont allés, laissant les plages abandonnées.
À nous les coquillages et les crustacés, dans les tavernes bientôt fermées.
Alors aux derniers jours de l'automne annoncés, nous aussi nous regagnerons le Pirée.





Et pour finir


En montagne, en dehors des routes principales, le réseau se compose de chemins agricoles et de chemins de terre étroits, où il n'est pas vraiment conseillé de s'aventurer sans carte et sans véhicule adapté.
Notre voiture de location n'était pas vraiment le moyen de locomotion idéal pour ce type de chemins, tracés à grand coup de bulldozer. Au bout de quelques épisodes de stress et de sueurs froides, nous avons réussi à retrouver une route bitumée, plus conforme à nos habitudes.
Cette séquence chaotique nous a toutefois donné l'occasion de croiser un gecko, qui de son pas tranquille traversait la piste caillouteuse.



Un gecko, tout aussi étonné que nous de trouver quelqu'un sur son chemin.



Une autre particularité de l'île, est la présence de chacals dorés. Samos est la seule île grecque où il est encore présent. Sa population est estimée à moins d'une centaine d'individus.
C'est un matin en partant visiter Pytagoreio, que nous l'avons croisé. Il gisait sur le bas côté de la route, dans une mare de sang, probablement percuté par une voiture durant la nuit.





[full_width]
Samos, la suite Samos, la suite Reviewed by claude on 16:30 Rating: 5

1 commentaire

Si vous avez des remarques ou des suggestions à me faire part,
n'hésitez pas à laisser un commentaire.
Le message sera publié après modération :