Le Hohenfels

Un rocher transformé en château fort

Il ne reste plus grand chose de la ruine médiévale du XIIIe siècle, édifiée sur une étroite barre de grès, à 345 m d'altitude au-dessus du village de Dambach. La plus ancienne mention relative au château remonte à 1293*.

- Par moi-même - Publié le 04 février 2021 - Dambach-Neunhoffen - Bas-Rhin

Profitant d'une journée d'acalmie, sans pluie ni froid, et relativement ensoleillé, nos pas nous ont conduits jusqu'à Dambach. Du centre du village, c'est une longue ligne droite tout en montée, qui nous mène jusqu'à la crête, hérissée de manifiques rochers érodés. Le Hohenfels se trouve sur le Chemin des châteaux forts d'Alsace.

À première vue, aucun vestige n'indique la présence d'un château fort. Ce n'est que de près, que les ruines se révèlent petit à petit au visiteur. C'est d'abord une partie des vestiges du mur d'enceinte qui se dévoile, c'est ensuite un fragment de mur, probablement détaché du haut-château. Dominant la basse-cour sur le côté Sud, un puissant mur bouclier en pierres à bossages protège le premier niveau du château, qui en compte trois. Puis le chemin longe l'impressionnante barre de grès, et passe devant une cavité creusée à la base du rocher. Cave, écurie, ou cachot, la fonction de cette chambre troglodityque est inconnue.

Les vestiges de l'ancien mur de la basse-cour.

Un fragement de mur du haut-château.

Le mur bouclier domine la basse-cour.

Une chambre troglodytique creusée dans le grès à la base du rocher.

Le collet du Hohenfels.

Du collet du Hohenstein, à l'extrémité occidentale du rocher, un sentier longe la face Nord de la paroi. Toute une gamme de tons, allant du jaune au rouge-violet imprègne la masse du grès. Un peu plus loin, c'est une alvéole de grande taille qui a été creusée par l'érosion.

Un escalier assez étroit et glissant, taillé à même la pierre au-dessus du fossé, contourne la pointe orientale de la butte. Il donne accès aux niveaux un et deux du château. Le troisième niveau, où se situe le logis seigneurial, est inaccessible.

L'impressionante étroitesse du rocher qui sert d'assise au château.

Vestiges d'un bâtiment qui était adossé à la façade Sud du rocher.

Renfoncement de forme rectangulaire taillé dans le rocher.

Citerne de récupération des eaux de pluie du premier niveau, creusée dans la roche.

Taillé dans le rocher, l'escalier donne accès au second niveau.

L'extrémité Ouest du second niveau.

Sous le rocher a été creusé une cavité circulaire, qui aurait pu servir de cachot.

Au sommet de la barre rocheuse inaccessible, on distingue depuis la base du rocher, la façade Nord du logis seigneurial. Celui-ci s'élève sur trois niveaux, dont on distingue encore les fenêtres géminées et d'autres rectangulaires. Sur la droite, des latrines en encorbellement sont également encore visibles.

La façade Nord du logis illuminée par un soleil d'hiver.

Bribes d'histoire du Hohenfels.

* Dans un document écrit en l'an 1293, Frédéric d'Ettendorff fait mention de son château de Hohenfels.
Au commencement du XIVe siècle, on trouve ce château parmi les fiefs des Ettendorff dépendant de l'église de Strasbourg, avec la justice de Dambach et de Berstein, ainsi que les vassaux établis au-delà de la Bruche, dans la Haute-Alsace. On découvre en même temps que dès l'an 1398, ce château fut aliéné pour quatorze ans à titre d'hypothèque. Vers la même époque, le Hohenfels passa aux Fleckenstein. En l'an 1542, la moitié de la seugneurie de Hohenfels (le château est déjà en ruine), passa des Lichtenberg aux Durckheim, avec la quatrième portion de Dambach. A cette date, les Durckheim étaient déjà en possession de l'autre moitié de Hohenfels.
Source: Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, tome VI.

Allez Hoplà, c'est tout pour aujourd'hui, salü bisàmme!

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