Le piège à photos
Une autre manière de photographier la faune sauvage qui nous entoure.
Pour photographier, ou simplement observer, les animaux dans leur milieu naturel, il y a deux méthodes. La première, et la plus simple, c'est l'approche. Il s'agit tous simplement de se promener dans un milieu naturel, avec l'appareil photo prêt à déclenché, et en espérant croisée la bête convoiter. Bien sûr, il ne s'agit pas de partir au hasard, sans savoir où l'on va. Un minimum de préparation et de repérage est nécessaire.
Avec la photographie à l'affût, c'est tout l'inverse. Elle consiste à se fondre totalement dans l'environnement. Tenue kaki de rigueur, il faut impérativement se camoufler de la tête aux pieds, avec filet et toile idoine. Et puis rester là, sans bruit, sans bouger le petit doigt de pied, au risque de ne rien voir du tout. Mais dans les deux cas, il y a des jours avec et des jours sans.
Mais pour ne rien vous cacher, c'est la première méthode qui a ma préférence. Il y a quand même une troisième possibilité de photographier le monde sauvage, sans se fatiguer ni se vautrer dans un fossé boueux au milieu des ronces et des orties.
Un piège, quel horreur !
Derrière ce terme de "piège photo", ou un peu plus barbare de "caméra de chasse", se cache en réalité un appareil photo/caméra de surveillance très pratique et totalement inoffensif.
Indolore et inodore, cet appareil me permet de connaître et de surveiller la faune qui fréquente mon environnement immédiat, sans la déranger. Pour mon utilisation, qui se résume à l'observation et à l'identification des animaux, qui la nuit, rodent autour de chez moi et même un peu plus loin, une caméra d'entrée de gamme me suffit amplement. Les tarifs de ces engins se situant entre 50 et plus de 350€, j'ai opté pour le modèle H70 de chez Apeman au prix de 80€.
La nuit tous les animaux sont gris
Gros ou petits, à poils, à plumes ou à piquants, les animaux se déplacent surtout de nuit, à la recherche de nourriture, ou pour trouver un partenaire dès la fin de l'hiver. Des indices et traces de passage, me laissent penser que bon nombre d'animaux circulent dans mon secteur ; blaireaux, renards, martres, fouines… mais que j'aperçois rarement. Leurs empreintes apparaissent nettement dans la neige, sur les chemins de terre ou de sable après la pluie, et aux abords des flaques d'eau. Mais identifier un animal simplement par ces empreintes, n'est pas aussi évident que cela, car beaucoup se ressemblent. Il y a aussi les crottes, ou les laissées, appelés ainsi dans le jargon des spécialistes de la faune sauvage. Mais là encore, la chose n'est pas aisée pour un non spécialiste.
Un piège photo, posé à un endroit bien précis, est donc un appareil tout à fait indiqué pour me permettre de vérifier quel animal rode la nuit dans mon jardin.
Un premier essai
Commandé sur un site (pour cause de confinement) bien connu des internautes, l'appareil convoité m'est livré en quelques jours. Le temps de le déballer, de lire le mode d'emploi et de comprendre sa logique, me voilà fin prêt pour une chasse photographique nocturne.
La première étape consiste à trouver le lieu idéal pour poser, ou plutôt pour fixer l'appareil. Pour ce premier essai, j'ai choisi de l'installer à l'arrière de la maison, sur la gouttière de descente, à environ 1 mètre du sol. L'appareil étant fourni avec un kit de fixation, son installation ne pose pas de problème. Curieux endroit me direz-vous, et bien non, mon terrain n'étant pas clôturé, mes petits visiteurs nocturnes n'ont aucun mal à circuler. Et j'ai souvent constaté que la terre près de cet endroit était griffée et marquée par des traces de pattes. L'hiver n'est peut-être pas la saison idéale pour photographier. En effet, bon nombre de petits mammifères réduisent leur activité, s'ils n'hibernent pas carrément.
Bon, assez papoté, passons maintenant aux choses sérieuses, aux travaux pratiques. Mais ça, c'est pour mon prochain article; Les nuits sauvages.
Allez Hoplà, c'est tout pour aujourd'hui, salü bisàmme!
Les milieux que vous fréquentez durant vos randonnées sont fragiles. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale.
Emportez toujours vos déchets. La nature vous en sera reconnaissante, et moi aussi!
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