Le site archéologique de la Croix Guillaume

par Claude Heitz | Une promenade tranquille sur les hauteurs | 23 février 2021

Saint-Quirin Moselle

C'est toujours un peu émouvant de se promener au milieu de vestiges d'un autre temps. L'imagination tient lieu de guide dans un mélange de réel et d'illusion, de rêve et d'interprétation. Il y a près de deux mille ans, des hommes, des femmes et des enfants vivaient ici, isolés, au milieu de nulle part. Pour survivre dans ce milieu hostile, ils pratiquaient l'élevage et la chasse. Aux abords immédiats du site, les pentes étaient aménagées pour la culture en terrasses.

Les soubassements en pierres sèches des bâtiments d'habitation.

Le site gallo-romain de la Croix Guillaume se cache dans la forêt domaniale de Saint-Quirin. Connues depuis 1911, de réelles fouilles archéologiques n'ont été entreprises qu'à partir de 1994. Le petit hameau occupe une superficie de moins d'un hectare, sur un plateau gréseux à 487 m d'altitude. L'accès peut se faire par la D96, une belle petite route récemment refaite et qui relie Lettenbach à Saint-Quirin par Abreschviller.

Reproduction du dieu cavalier à l'aigle. Ici le serpent ou l'anguille est remplacé par un aigle.

Le hameau de dimension restreinte, a été habité entre le Ier et le IIIe siècle ap. J-C. Seul trois ou quatre familles occupaient probablement le site.

Stèles funéraires dans la zone de la nécropole.

Le rite de la crémation prédomine au cours des premiers siècles de notre ère. Le défunt était amené au lieu d'inhumation sur une civière, portée par ses proches. Il était ensuite déposé sur un bûcher à ciel ouvert, accompagné d’objets personnels et de récipients contenant des aliments. Les ossements recueillis, étaient ensuite placés dans une urne que l’on déposait dans une fosse, en même temps qu’une partie des objets brûlés.

Les urnes contenant les os incinérés, étaient placées dans des fosses funéraires.

Vestiges de stèles de la nécropole.

De nombreuses carrières de grès ont été dégagés lors des fouilles. Les blocs extraits, étaient travaillés sur place pour les besoins de la nécropole et du sanctuaire.

La carrière de grès n°1 est probablement la plus grande du site de la Croix Guillaume.

Stèle funéraire en forme de maison près de la carrière n°1. Sur le haut de la stèle on peut lire la date de 2012 en chiffre romain, MMXII. Étonnant, non ?

Creusée dans la roche, cette citerne de 1,70 m de profondeur, récupérait l'eau qui ruisselait depuis le haut du plateau.

Allez Hoplà, c'est tout pour aujourd'hui, salü bisàmme!

Les milieux que vous fréquentez durant vos randonnées sont fragiles. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale.
Emportez toujours vos déchets. La nature vous en sera reconnaissante, et moi aussi!

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