Le circuit des rochers du Fischerthal

Une randonnée hivernale au-dessus de l'étang de Baerenthal

Malgré les promesses répétées de la part de Mr Météo annonçant une belle journée ensoleillée, l'astre du jour ne pointera pas le bout de son nez de la journée. Il fait gris et froid, le thermomètre ne passera pas au-dessus de la barre des 0°.

- Claude - 19 janvier 2024 - Temps de lecture: un certain temps

Enfin notre première sortie après 3 mois d'abstinence. Pour une fois, les conditions climatiques sont de notre côté, le verglas et la neige font une pause. Pas de pluie, pas de tempête et pas de routes gelées, quoi que !
Situé au Nord de l'étang de Baerenthal, le circuit de cette randonnée hivernale de 9 km et de 162 m de dénivelé, a pour but les rochers et ils sont nombreux, qui parsèment les collines et les forêts de cette partie des Vosges du Nord.

P.s. Les numéros entre parenthèses renvoient sur la carte en bas de page.

Une fois équipés pour affronter le froid et l'humidité, nous nous élançons du parking situé à l'extrémité Est de l'étang, entre le Daxhof et le Rosselhof(1). À la première bifurcation, on s'engage sur le chemin forestier du Petit Dunkelthal, la vallée sombre. En ligne droite et balisée de l'anneau rouge, il nous mène au col du même nom.

Le chemin forestier du Petit Dunkelthal.

Il semble que le chemin soit peu fréquenté, seules les empreintes d'une paire de chaussures marquent le sol gelé. Par contre, il semble que la faune sauvage s'en donne à cœur joie. Tout au long de la randonnée, on peut observer de nombreuses empreintes d'animaux de diverses espèces; renard, blaireau, chevreuil, biche et bien d'autres encore.

Une multitude d'empreintes vont nous accompagner tout au long de notre sortie.

Au bord du chemin, deux rochers, distants de quelques mètres seulement, ont été gravés par les initiales BO et BE. BE étant entouré d'un cercle. Le second rocher porte également des initiales mais plus difficilement déchiffrables.
Au bout d'une longue ligne droite pratiquement sans dénivelé, nous arrivons au col du Petit Dunkelthal(2), il culmine à 298 m d'altitude. C'est un carrefour où se croisent de nombreux chemins de randonnée.

Un rocher domine le carrefour du col du Petit Dunkelthal.

Sur la droite du rocher, un étroit sentier, balisé entre autres d'un anneau vert, se dirige vers les ruines du château du Ramstein-Lorraine. Nous le suivons sur une bonne centaine de mètres seulement jusqu'à arriver devant le rocher du Schlossberg(3), une de ses merveilles de grès que seule la nature sait sculpter. Le rocher de droite forme une tour, celui de gauche est creusé de trois arches formant une tonnelle où il est possible de s'abriter en cas de mauvais temps.

Le rocher du Schlossberg se détache sur un fond de ciel gris.

Après la visite, nous retournons sur nos pas pour rejoindre le col du Petit Dunkelthal. De là, nous poursuivons notre chemin vers la source "Silber Quelle"(4), la source d'argent, balisage anneau vert et disque jaune.

Malgré les températures négatives, un mince filet d'eau s'écoule de la source.

Le froid mordant ne nous permet pas de rester trop longtemps sur place sous peine de geler sur pied. Nous reprenons sans trop nous attarder notre chemin. Un peu plus loin, en contrebas sur notre droite, je distingue entre les troncs dénudés des arbres un rocher(5), constitué d'un mille-feuille de couches de grès. Vu de plus près, c'est en réalité une formation rocheuse double, formé de strates de grès disposés en alternance.

Un étonnant rocher mille-feuille.

Au carrefour suivant nous quittons provisoirement l'anneau vert pour suivre par la gauche le chemin forestier du Fischerthal balisé d'un losange jaune. Un autre rocher remarquable(6) devrait se trouver quelques centaines de mètres plus loin. Soudain devant nous, un chevreuil, en deux bonds traverse notre chemin, pour disparaître aussitôt dans le sous-bois.

D'après un descriptif, la partie supérieure du rocher aurait la forme d'un bateau.

Au-dessus d'un carrefour forestier, se trouve un rocher isolé et en partie dissimulé par les arbres. Pris dans la végétation, l'accès au rocher est rendu encore plus difficile par le sol gelé. Je décide donc de ne pas pousser plus avant mon exploration. Une autrefois peut-être !

Le donjon du Waldeck.

Nous revenons donc sur nos pas pour rejoindre le carrefour du Silberberg, que nous avons quitté précédemment. Au carrefour, une vue bien dégagée s'ouvre devant nous. Dans le lointain, estompé par la brume hivernale, se dresse le donjon du château de Waldeck. Un peu plus près de nous, sur la droite, c'est un rocher qui émerge des cimes enneigées.

En chemin vers la dernière étape du jour.

L'étape suivante, qui sera aussi la dernière du jour, nous conduit sur une crête située au-dessus du Reinhardsthal. Nous longeons d'abord sur quelques dizaines de mètres, une route totalement gelée. Elle relie la D36 passant près de l'étang de Baerenthal à la D662 au Sud de Bannstein.

Notre dernier rocher de la journée, facilement accessible, se situe à l'écart du sentier balisé. Au premier croisement rencontré, il faut s'engager sur une centaine de mètres sur le chemin qui part sur la droite. En avant du rocher en forme de donjon(7), se dressent deux grandes dalles de grès.

Un rocher en forme de donjon se dresse devant nous.

En contournant ce premier rocher pittoresque, une autre falaise de grès bien plus petite, se dresse un peu plus loin, à moins d'une centaine de mètres vers le Sud. Puis encore un autre rocher 30 mètres plus loin.

L'érosion a creusée toute sorte de cavités et de petits abris.

Midi étant largement passé, nous décidons de nous restaurer un peu à l'abri d'un renfoncement de la paroi. Sans trop nous attarder, nous avalons rapidement nos sandwichs ainsi qu'un bon café bien chaud.

Les ombres s'allongent et la lumière change. Cette petite randonnée hivernale circulaire touche doucement à sa fin. Nous reprenons la direction de l'étang de Baerenthal où nous attend notre voiture.
Mais avant de nous quitter, un dernier mot sur l'étang de Baerenthal, de son vrai nom de Schmalenthalerweiher. Son origine remonterait au XIIIè siècle et serait l'œuvre des moines cisterciens de l'abbaye de Sturzelbronn. Alimenté par la Zinsel du Nord, le plan d'eau couvre une superficie de 11 ha.

[full_width]