De Sturzelbronn à Sturzelbronn

En passant par le Chemin Éternel

L'itinéraire démarre sur le parking du camping du Muhlenbach, déserté en cette saison. Ici, dans cette partie des Vosges du Nord, c'est le calme qui se remarque le plus.

Le 24 janvier 2025 - Sturzelbronn - Moselle
Texte & photos : Claude_H.

À part les coups de canon et les tirs en rafale des mitrailleuses qui nous ont accompagnés toute la journée en provenance du camp militaire de Bitche, tout proche, aucun bruit en écho des routes ne s'est fait entendre !

Nous marchons sur des chemins et des sentiers que nous ne quitterons plus tout au long de la douzaine de kilomètres de cette boucle.

Le froid a enfin relâché son emprise, mais la grisaille persiste. De temps en temps, le soleil réussit une percée et de suite le regard sur la nature change. Malgré le peu de verdure en cette saison, la forêt reprend un semblant de vie, du sol sablonneux jusqu'aux sommets des pins.

Sur les troncs des arbres morts, les mousses s'illuminent. Les feuilles mortes, dont la vie s'est retirée, semblent reprendre un peu de leur couleur d'automne.

Mais bien vite, le vent, la fraîcheur et les nuages reprennent le dessus. Alors, la forêt reprend sa teinte grise et uniforme. Par endroits, quelques flaques d'eau gardent encore le souvenir des nuits glaciales.

Après avoir contourné par l'Ouest le Grand Eichenberg, passé une aire de nourrissage, nous abordons le "Chemin Douglas", que je suppose faire référence aux conifères du même nom.

Sur le bord du chemin, quelques vestiges abandonnés de la civilisation dite du "plastique".

Quelques centaines de mètres plus loin, c'est le fameux "Chemin Éternel" qui prend le relais. Par une grande boucle, entre le Klein Eierschalenberg (la petite montagne de coquilles d'œufs) et le Vatersthal (la vallée du Père), le chemin, passant devant une source, nous mène en direction du cimetière Calviniste.

Depuis notre départ, nous sommes seuls. Le chemin pourtant sans difficulté, ne semble pas attirer la foule... Nous cherchons le fameux cimetière, mais celui-ci ne semble pas du tout se trouver à l'endroit indiqué sur notre carte de randonnée. Au bout d'un moment, nous abandonnons la recherche et poursuivons notre randonnée.

En lieu et place du cimetière, on ne trouve que troncs et bois morts recouverts d'une belle mousse.

Nous laissons le "Chemin Éternel" derrière nous et partons vers l'aval. Le crépuscule vient doucement et inonde la forêt. Par une ouverture de la futaie, je distingue un panneau de lieu-dit du Club Vosgien fixé sur le tronc d'un énorme hêtre "Le cimetière Calviniste altitude 369 m".

À défaut de trouver un cimetière, c'est une harde de chevreuils qui traverse le sous-bois en quelques bons.

Sans nous en rendre compte, le jour décline doucement, annonçant la fin de cette randonnée. D'un pas décidé, nous prenons la direction du parking du Muhlenbach où nous attend notre voiture.