Du Nideck au Schieferberg
Ma dernière sortie à la cascade du Nideck date du mois de décembre 2015. À cette date, l'accès au sommet de la chute d'eau et au Hirschfels n'était plus possible. Le sentier, balisé du rectangle rouge ayant été emporté par un glissement de terrain. Depuis le chemin a été restauré et consolider par les bénévoles du Club Vosgien.
- Claude - Publié le 19 juillet 2024 - Le Nideck - Oberhaslach - Bas-Rhin -
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Dans une fraîcheur toute matinale, on croise peu de monde sur le chemin de randonnée. Une fois de plus, la promesse d'une belle journée chaude et ensoleillée n'a pas été tenue. Des nuages, bien gris, traînent dans un ciel incertain.
Sur le chemin vers la cascade, nous croisons une discrète et rare salamandre tachetée. Depuis les nombreuses années que je pratique la randonnée, ce n'est que la deuxième fois que je la croise. Attention, il faut éviter de la toucher. En effet, derrière les yeux, la salamandre possède des glandes qui lui permettent de cracher du venin. Il peut en résulter des brûlures, voire même nausées et vomissements. Un peu plus loin, au pied de la cascade, c'est un cincle plongeur qui nous accueille sans la moindre peur.
Il faut alors monter le long de la pente raide, caillouteuse, vertigineuse. Le sentier sécurisé s'élève en lacets le long de la falaise, jusqu'à l'intersection avec le chemin des châteaux-forts d'Alsace et celui balisé du triangle rouge. De là, direction le Hirschfels. Du sentier, on domine les ruines des deux châteaux du Nideck, noyés dans la végétation.
À 545 m d'altitude, le rocher du Hirschfels domine la cuvette du vieux volcan et s'avance au-dessus du vide. L'accès se fait depuis le haut de la cascade, en suivant le balisage triangle rouge et anneau bleu. Attention, l'accès au rocher en lui-même peu s'avérer dangereux.
Un peu plus loin nous entrons dans le royaume des tiques. Envahi par les genêts, le sentier se rétrécit dangereusement et parfois s'efface. Dans un coude, se dresse un piton solitaire. Par une ouverture de la végétation, s'étendent les forêts impénétrables qui habillent les monts jusqu'à la Porte de Pierre et au-delà du Donon et plus loin encore.
Nous poursuivons vers l'aval. Un chemin, à peine esquissé part sur notre gauche. Il devrait nous mener vers l'amont, 200 mètres plus haut pour rejoindre le GR531.
La roche volcanique affleure partout. Sous l'influence des intempéries et des variations de température, l'érosion poursuit son œuvre, la roche se fissure, s'ébrèche, se délite. C'est le domaine des lézards.
Non balisé et abandonné à son sort, bois mort, herbes folles et orties ont colonisés le chemin. Plus on progresse et plus la nature reprend le dessus. Finalement, il disparaît totalement, absorbé par la végétation. Il nous reste plus qu'à rebrousser chemin.
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