À la table des géants
C'est un circuit d'un peu plus de 8 km de long avec un peu de dénivelé. La boucle, qui se déroule entièrement sous le couvert forestier, débute sur le parking du Mosselbach, que les bûcherons ont investi pour stocker les grumes en attente d'enlèvement.
- Par Claude - Publié le 29 juin 2024 - Reinhardsmunster - Bas-Rhin -
Temps de lecture : une certaine durée
L'accès au point de départ de cette sortie se fait par la route forestière appelée "de Saverne au Billebaum". Elle débute dans le dernier virage en épingle qui monte vers le château du Haut-Barr. Arrivé au parking du Billebaum, prendre de suite à gauche et poursuivre sur cette petite route, où nous avons croisé une harde de biches, jusqu'à l'épingle suivante, où se trouve le grand parking du Mosselbach.
Pour cette balade, facilement réalisable en une demi-journée, nous prenons la route assez tôt dans la matinée afin d'éviter la grosse chaleur annoncée.
Le parking du Mosselbach encombré de grumes.
Le chemin, balisé de la croix rouge, s'élève de suite en parallèle du Mosselbach. Comme il fallait s'y attendre, il est en partie saccagé par les énormes roues des engins forestiers. Après ce passage délicat, le chemin creux se transforme en une voie pavée.
Le chemin pavé mène à la source du Mosselbach.
J'en croise souvent de ces voies pavées, perdus au milieu de la forêt. Certaines sont d'origines romaines ou médiévales. Pour d'autres, et malgré mes quelques recherches, je n'ai pas trouvé de réponse. Je ne sais pas d'où elles viennent ni où elles vont et encore moins de leurs utilités passées.
Un peu plus haut que la source du Mosselbach, on croise le chemin balisé du triangle jaune. Par la droite, on prend la direction de la gloriette du Geissfelswasen, qui est également un important carrefour de chemins de randonnée dont celui des châteaux-forts d'Alsace.
Au-dessus du Geissfelswasen, à l'extrémitée Sud du Spillberg, se dessine le rocher du Geissfels surmonté de magnifiques pylônes électriques.
La gloriette du Geissfelswasen
Nous revenons sur nos pas et prenons la direction de la Table des Géants. Après quelques centaines de mètres, le chemin, du moins ce qui en reste, s'élève. Il est totalement défoncé par le passage répété des engins forestiers. Heureusement que le sol est sec, sinon il nous aurait été impossible de poursuivre notre balade.
Après avoir traversé le champ de bataille, nous arrivons à hauteur de la Table des Géants qui se trouve à quelques mètres en retrait du chemin. Bien que cela y ressemble fortement, la table de 3.50 m de long et de 1.80 m de haut n'est pas un dolmen. D'autre part, la simple présence d'une cupule, à peine visible d'ailleurs, ne prouve pas que la table a été utilisée comme lieux de culte par une ancienne civilisation. C'est une curiosité toute naturelle façonnée par l'érosion. L'endroit semble peu fréquenté, rien n'a changer depuis notre dernier passage il y 8 ans.
Une petite pause plus tard, nous reprenons notre chemin en direction du Sattelfels. Nous avons à peine parcouru une bonne centaine de mètres que nous nous retrouvons devant un chemin, encombré d'énormes troncs couchés à terre. Devant cette hécatombe, nous avons dû battre en retraite.
Un autre chemin, non balisé et peu fréquenté, croisé précédemment et partant vers la gauche, nous permet de contourner le chantier, mais aussi le carrefour du Kurtrain prévu initialement. Un peu plus loin, nous retrouvons notre chemin, mais marqué du triangle rouge cette fois-ci.
Du large chemin forestier du Sattelfelse, un sentier de liaison mène en 5 minutes jusqu'au rocher, planté en terre comme s'il était tombé du ciel. Ici non plus rien a changé, depuis notre passage en 2015. Jadis pierre d'abornement entre les terres de l'abbaye de Marmoutier et celle du comté de Dabo-Linange, le Sattelfels marque encore aujourd'hui la limite entre les départements de la Moselle et du Bas-Rhin.
Il est parfois difficile de faire la part des choses, entre ce qui est dû à la nature et ce qui est dû à la main de l'homme. Ces rochers solitaires, perdus au milieu de nulle part, parfois en équilibre ou aux formes suggestives, ne sont peut-être bien que le produit de l'érosion. L'intervention de l'homme, plus supposée que réelle, est rarement attestée. Ne faut-il pas plutôt attribuer la nature de ces roches à l'usure due aux glaciations des millénaires précédents, qu'à de mystérieux rituels druidiques ?
Certains auteurs, en mal de mystère, voient dans tous ces rochers isolés aux formes étranges, perdus au milieu des sombres forêts, des animaux fantastiques, des autels sacrificiels dégoulinant de sang, etc. Ce qui est certain, c'est qu'on ne voit dans ces rochers que ce que l'on veut bien y voir.
Après ces réflexions profondes, nous reprenons la route vers l'aval. Pour la dernière partie de notre balade matinale, nous sommes guidés par le chevalet rouge dans une descente assez rapide, jusqu'au parking du Mosselbach, bouclant ainsi la boucle.
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