Le Brézouard

Le Val d'Argent
depuis le col des Bagenelles

Une randonnée au départ du col des Bagenelles, entre les vallées de Sainte-Marie-aux-Mines et celle de Kaysersberg. Une montée assez soutenue jusqu'au Grand et Petit Brézouard avec quelques belles vues sur les deux vallées ainsi que la plaine d'Alsace, la Forêt Noire et au loin le Grand Ballon.



- Publié le 25 août 2024 - Sainte-Marie-aux-Mines - Haut-Rhin -
Temps de lecture : pas trop long, quoique
Texte & photos : Claude_H.




Une belle sortie sous un beau soleil d'été, mais que de monde. La fête montagnarde du 15 août au Haycot, que nous n'avions pas anticipé, n'y est pas étrangère. La manifestation est organisée tous les ans par les "Amis de la Nature" ! de Sainte-Marie-aux-Mines dans un site pourtant déclaré Zone de quiétude pour la faune sauvage.





Face au parking du col des Bagenelles, nous prenons la direction du refuge ou auberge du Haycot à 1085 m d'altitude par la route forestière. La montée est régulière et sans difficulté particulière, si ce ne sont les nombreuses voitures qui montent vers le lieu de la fête. En chemin, un daguet, un jeune cerf qui porte ses premiers bois, traverse la route et disparaît dans la forêt.



Après l'auberge, prête pour accueillir les randonneurs affamés, le chemin à découvert et sans dénivelé prend la direction du refuge des Amis de la Nature. On traverse un vaste plateau granitique recouvert de pâturages. Loin vers le Nord sur la ligne d'horizon, se découpe le massif du Donon.





Dans une épingle à droite, nous abandonnons la croix jaune pour suivre le balisage rouge-blanc-rouge. Moins d'une centaine de mètres après le refuge des Amis de la Nature, on arrive sur une grande place. Là, en pleine nature, la fête bat son plein, avec chapiteaux, buvettes, barbecues qui fument, sans oublier l'estrade pour l'orchestre et une petite piste de danse. Comme zone de quiétude, il y a mieux !





En 2022, des modifications de balisage ont d'ailleurs été apportées par le Club Vosgien, dans le but de préserver la faune dans le secteur du Brézouard. Le tracé en noir a été supprimé (voir plus bas sur la carte).



Il nous faut fendre la foule pour trouver le rectangle rouge du GR5 de l'autre côté de la place. La montée vers le refuge du Brézouard est sensible mais entrecoupée de belles vues. Nous voici enfin au collet qui sépare les deux Brézouard, à droite le Grand, à gauche le Petit.
À l'intérieur du refuge, on trouve une grande table et 2 bancs pouvant accueillir une dizaine de personnes, deux lits métalliques et un poêle à bois. À l'étage se trouve encore quatre autres lits. Le refuge est propre et bien entretenu, pourvu que ça dure. Un cahier est à disposition sur la table.





Encore un dernier petit effort. Enfin entre des arbres de plus en plus rabougris, aux branches entrelacées et tordues par le vent, parfois recroquevillées sur eux-mêmes, apparaît le Grand Brézouard qui culmine à 1229 m d'altitude. Malheureusement, le sommet est obstrué de tout côté par les hauts sapins. Il faut descendre quelques mètres pour avoir une vue un peu dégagée vers le col des Bagenelles.
Ici, toute la pente est couverte de myrtilles. Il y en a jusqu'au bord du chemin et contre toute attente, il reste encore quelques magnifiques baies bleutées cachées sous le feuillage.



Le Grand Brézouard est situé sur les bans de Fréland et de Lapoutroie, tandis que Fréland et Sainte-Marie-aux-Mines se partagent le Petit Brézouard. Sous l'Ancien Régime, ces terres dépendaient des seigneurs de Ribeaupierre, "Herrschaft Rappoltstein". Il va sans dire qu'au fil des siècles, cette proximité de pâturages entre les différentes communautés villageoises n'a pas été sans poser quelques problèmes.





Midi étant maintenant largement passé, nous profitons de l'ombre bienfaisante des sapins pour une pause casse-croûte bienvenue, avant de nous diriger vers le sommet du Petit Brézouard.





Nous quittons notre petit coin d'ombre, non sans nous être assuré de ne rien laissé derrière nous. Combien de fois avons-nous été les témoins du spectacle affligeant de déchets de toute sorte abandonnés en pleine nature.
Un sentier abrupt, escarpé et caillouteux grimpe jusqu'au sommet du petit frère qui culmine à 1203 m.





Ici le sommet, recouvert de callune et de bruyère est totalement dénudé, ouvert aux quatre vents. Vers l'Est, la vue s'étend par-dessus la plaine d'Alsace jusqu'à la ligne sombre de la Forêt Noire. Plus loin vers le Sud, s'étagent les sommets des Vosges par-delà les vallées, dans un dégradé de bleu et de vert qui se perdent dans l'horizon jusqu'au dôme du Grand Ballon. À nos pieds, le refuge des Amis de la Nature et un peu plus loin, l'auberge du Haycot.





Les heures s'écoulent, la lumière commence à fléchir, les ombres s'allongent. Il est parfois difficile de se détacher du spectacle que nous offre la nature. Alors à regret, nous prenons le chemin du retour vers le col des Bagenelles.





D'autres photos de mes randonnées sont à voir dans la galerie



Le Brézouard Le Brézouard Reviewed by claude on 07:24 Rating: 5

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