Le Climont

Une rando au Climont avant l'hiver

C'est un circuit de 7 km 500 avec un dénivelé de 300 m. Le point de départ est un petit parking, qui ne dit pas son nom, au bord de la D214, route qui relie La Salcée et le hameau du Climont. Le point culminant de cette randonnée est le sommet du Climont à 965 m d'altitude et la tour Julius (rien à voir avec César).

Le hameau du Climont - Bas-Rhin - 19 octobre 2020

Du point de départ, qui se trouve à 1 km 200 du croisement de la D50 avec la D214, suivre le large chemin qui s'enfonce dans la forêt, balisé d'un rectangle bleu, d'un anneau bleu, et d'un disque rouge. Pas évident à voir, les symboles sont collés sur un pied du panneau indiquant "Chemin forestier privé".

D'ici, la croix jaune (Climont - Tour) va nous guider jusqu'au sommet, puis sur une partie du chemin descendant vers la source de la Bruche.

Le sentier attaque directement les flancs escarpés du Climont, entre les hauts sapins aux troncs dénudés.

Au sol, la rocaille et les bois humides sont recouverts d'une belle mousse bien épaisse.

Avec l'altitude, l'environnement forestier change. Les hauts sapins croisés plus bas, ont laissé la place à une forêt fermée, plus resserrée. De part et d'autre du sentier, la bruyère, accompagnée de quelques touffes de fougères et de genêts, forme comme une haie d'honneur.

Le sentier, encombré de racines noueuses et de rochers affleurants, se faufile entre les bruyères.

Au Nord, dans une ouverture du couvert végétal, se dessine les courbes caractéristiques du massif du Donon.

La fraîcheur, pour ne pas dire le froid, règne sur la montagne. Vers l'Est, le soleil encore hésitant, peine à percer le voile de nuage gris qui flotte dans le ciel. Toute la montagne baigne dans une ambiance terne et uniforme.

Champignon parasite, l'amadouvier se développe sur les feuillus comme les hêtres et les bouleaux.

Cet arbuste est fréquent en montagne. En automne, le sorbier des oiseleurs produit de petits fruits rouges, plus ou moins persistants, qui font le régal des oiseaux.

Sans un moment de répit, le sentier s'élève sur la pente abrupte, où des rochers de toutes tailles entravent régulièrement notre progression vers la crête, nous empêchant d'être stable sur nos appuis ; gare aux chevilles. Le soleil, enfin, se lève sur la haute vallée de la Bruche, au fur et à mesure de notre ascension.

Arbrisseaux, myrtilles et mousses reprennent peu à peu pied sur les rochers mis à nus.

Près du sommet, le regard s'ouvre sur la vallée où quelques villages et hameaux se cachent dans les replis boisés.

Une paire de lunettes de soleil a été oubliée, que son propriétaire n'hésite pas à contacter le sapin. Vous je ne sais pas, mais pour moi c'est pas Afflelou.

La crête enfin est atteinte. De gros blocs de grès nous guident vers la tour Julius.

La tour Julius a été érigée en 1897 par le Club Vosgien de Strasbourg.

De construction carrée, la tour de 17 mètres de haut, a été érigée en l'honneur de Julius Euting, président fondateur du Club Vosgien. Des tables d'orientation fixées aux quatre coins du sommet, il ne reste plus que les supports en tôle. Au-dessus de la porte on peu lire :

Tour "Julius", tel est mon nom,
Je brave les tempêtes en toute saison ;
Je veille sur les Vosges de mes hauteurs
Et confie notre sort aux mains du Seigneur !

Érigée en 1897 par le Club Vosgien section de Strasbourg
Rénovée en 1986 en commun avec la section Freudenstadt du Schwarzwaldverein.

Il y a bien des années, ce petit abri au pied de la tour, nous avait protégé lors d'une randonnée pluvieuse.

Le donjon du Haut-Koenigsbourg émerge de la ligne sombre de l'horizon.

Du sommet de la tour, une vue panoramique s'étale sur près de 180°. À l'Ouest, les pales immaculées des éoliennes, la version moderne de nos antiques moulins. Les massifs du Donon et du Champ du Feu vers le Nord, et au Sud-Est, l'Altenberg, identifiable grâce à son antenne-relais de télévision. Enfin un peu plus bas, c'est le donjon du Haut-Koenigsbourg qui émerge de la ligne sombre.

Le large chemin caillouteux part vers l'aval, en direction de la source de la Bruche.

Un regard sur le Voyemont et l'Abatteux qui culminent respectivement à 793 et 698 m d'altitude.

Sur les deux sommets, passe la frontière départementale entre le Bas-Rhin et le département des Vosges. Le Voyement est couronné du rocher appelé la roche des Fées, c'est un ancien poste d'observation allemand de la Première Guerre mondiale. Entre le Climont et les deux buttes de grès, s'étale la clairière du Hang avec ses nombreuses fermes isolées.

Une descente rapide vers la source de la Bruche.

De la tour, c'est une descente rapide vers la source de la Bruche qui s'engage, sur un large chemin de débardage. Dans cette seconde partie de la randonnée, et jusqu'à la source, le balisage laisse à désiré. À la seconde séparation, l'indication rouge-blanc-rouge à peine visible, se cache à droite dans l'épingle, peinte sur le rocher.

C'est ici que la Bruche prend officiellement naissance.

C'est ici sur le ban de la commune de Bourg-Bruche et à 690 m d'altitude, sur le flanc Sud-Ouest du Climont, que la Bruche entame sa course vers l'aval. D'une longueur de 77 km, elle rejoint l'Ill à hauteur du faubourg de la Montagne-Verte à Strasbourg.
Et c'est aussi la fin de cette belle randonnée sûr et autour du Climont.

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