La Sicile en avril, la suite

Sciacca

Nous débarquons dans le centre historique de la ville, entre un jardin public où quelques retraités s'adonnent à un concours de pétanque et un parc communal du nom de Ignazio Scaturro.





Par un dédale de ruelles, nous descendons vers le port de Sciacca, qui est également un important port de pêche. Le long des quais, une multitude de bateaux attendent patiemment de repartir en mer.





Après une petite pause café dans un bar du port, nous remontons vers le centre-ville en direction de la place Angelo Scandaliato, le cœur de la vieille ville. Sciacca est aussi connu pour ses céramiques. Le long de la cour Vittorio Emanuele, de nombreuses boutiques proposent leurs réalisations.




Caltabellota, un village perché

Une vingtaine de kilomètres séparent Sciacca du petit bourg, accroché à près de 800 m d'altitude à flanc de montagne. Visible de loin, Caltabellota est pourtant peu connu et se trouve pour l'instant encore hors des circuits touristiques.



À l'intérieur du village, typiquement sicilien, presque toutes les ruelles très étroites sont à sens unique. L'idéal est de se procurer un plan et de flâner dans le centre.





Le Pizzo se dresse à 949 m d'altitude au-dessus de Caltabellota. À son sommet, on trouve les vestiges d'un château normand, dont un donjon visible depuis le pied du piton. Il a été construit autour de l'an 1090 par un certain comte Roger, à l'emplacement d'une ancienne forteresse arabe.
Malgré la vue panoramique à 360° qui doit être magnifique, le courage nous a manqués pour aller crapahuter tout là-haut sur un impressionnant escalier tout en zigzag.





Entre le haut du village et le rocher du Pizzo, se dresse la cathédrale Santissima Maria Assunta. Elle a également été édifiée par les Normands en l'honneur de la victoire sur les Sarrasins, qui a eu lieu à cet endroit au XIe siècle.



Près des dernières marches menant à l'église de la Pietà, dans le village même, se trouve l'entrée de grottes préhistoriques, malheureusement condamnées par des portes en fer forgées. En partie creusée dans la roche, l'église date de l'époque byzantine. Du promontoire devant l'église, une belle vue sur le village et les toits de Caltabelotta.





Depuis la cathédrale, une petite route, la Via San Pellegrino (un sens unique que personne ne respecte) contourne le Pizzo et mène devant le monastère de San Pellegrino.





À l'exception de quelques murs lézardés, il ne reste rien de l'ancienne église de San Benedetto. Cependant, l'endroit mérite une petite visite en raison de la vue exceptionnelle depuis le belvédère, sur le monastère de San Pellegrino, Caltabellotta, la plaine et la mer au loin.




Scala dei Turchi, l'escalier des Turcs

Sur la route vers Agrigente, un petit arrêt à Realmonte s'impose. D'abord pour admirer une belle falaise de calcaire, blanche comme la neige. En forme d'escaliers ou de gradins, au choix, cette formation naturelle domine sur une hauteur de près de 50 mètres, une belle plage de sable fin.





La légende attribue le nom de Scala dei Turchi, aux pirates qui venaient se réfugier dans la petite baie.




La villa romaine

Quelques kilomètres plus loin, mais toujours sur la même route, c'est une villa datée du Ier siècle après J.-C. qui nous attend au fond d'une impasse. Elle a été découverte lors de travaux pour la réalisation d'une ligne de chemin de fer en 1907.





Édifiée directement en bord de mer, la villa romaine couvre une superficie de 5000 mètres carrés. Au sol de plusieurs pièces, disposées autour d'un péristyle, des mosaïques ont été dégagées, dont une représentant Poséidon avec un trident et entouré de dauphins. Dans une autre pièce on trouve le "frigidarium", un bassin circulaire bordé de marbre destiné à prendre des bains d'eau froide.





Une dernière information et non des moindres : l'accès au site archéologique est libre et totalement gratuit. Ce qui est assez rare de nos jours et mérite d'être signalé.



Fin de ce deuxième épisode. Le troisième et dernier article sur notre séjour de découverte de la Sicile pour bientôt.



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La Sicile en avril, la suite La Sicile en avril, la suite Reviewed by claude on 17:16 Rating: 5

2 commentaires

  1. Les paysages sont magnifiques. J'attends la suite avec impatience.

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    1. Elle va arriver incessamment sous peu. Encore un peu de patiente.

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