Roule Bacon
Cette belle promenade en forêt, fait un peu moins de 10 km, et ne présente aucune difficulté particulière. Depuis Schirmeck, prendre la direction du col du Donon puis de Raon-sur-Plaine par la D392. À l'entrée de Raon-sur-Plaine prendre à droite vers Raon-les-Leau et suivre le panneau "Voie romaine", jusqu'au parking au début de la route forestière de la Charaille.
Roulé Bacon, la Charaille - Grandfontaine Bas-Rhin le 26/10/2016
Le massif de la Charaille est un territoire montagneux bas-rhinois, enclavée entre les trois départements lorrains de la Meurthe-et-Moselle, de la Moselle et des Vosges. Mais il n'en a pas été toujours ainsi.
La route forestière de la Charaille.
#En 1871, lors de l'annexion de l'Alsace-Lorraine à l'Empire allemand, les militaires prussiens, décidés à fortifié le secteur du Donon, exigent que leur soit cédés des terres situées à l'Ouest du massif. Les communes de Raon-lès-Leau et de Raon-sur-Plaine sont ainsi amputées d'une grande partie de leurs forêts et montagnes.
Le chemin d'Allemagne. Il reliait jadis par le col du Donon, la Lorraine francophone à l'Alsace germanophone.
À la fin de la Première Guerre mondiale, et le retour de l'Alsace-Moselle à la France, le découpage administratif est maintenu, au profit de la commune de Granfontaine située dans le Bas-Rhin, mais au détriment des communes de Raon-lès-Leau et de Raon-sur-Plaine. Depuis, les deux villages lorrains n'ont de cessent de réclamé le retour des terres confisquées.
Vers le col de Roulé-Bacon. Le sentier paraît peu fréquenté.
Tout au long du sentier, quelques gros rochers balisent la montée vers le col.
D'énormes blocs grès de toute tailles sont alignés le long du chemin.
L'amanite tue-mouches. Le champignon d'automne et des contes pour enfants, coiffé de son chapeau rouge vif. À ne surtout pas manger ! Ce qui ne veut pas dire qu'il faut les piétiner, comme je le vois un peu trop souvent.
Encore et toujours des rochers.
Encore et encore, ça n'en finit pas.
Le rocher miroir, ou miroir aux alouettes.
Il y a fort longtemps, les bûcherons des environs, chargés de leurs lourds outils, montaient vers le col de Roulé-Bacon. À mi-chemin, la fatigue et la soif (surtout!) aidant, ils faisaient une pause à l'ombre du rocher. Après s'être désaltéré (longuement), ils croyaient se voir dans la paroi lisse du rocher. D'où le nom de "Miroir" donné au bloc de grès.
Ce gros bloc de grès posé à l'horizontal, ressemble à s'y méprendre à un dolmen.
Quelques centaines de mètres plus loin, je suis intrigué par de profondes ornières, creusées dans deux ou trois roches affleurantes au milieu du sentier.
La cabane de l'O.N.F. au col de Roulé-Bacon à 736 m d'altitude, est équipé d'une table, des bancs et d'un poêle avec une petite réserve de bois.
Le sentier, balisé du rectangle rouge-blanc-rouge, débouche sur la route forestière du Roule Bacon, à hauteur de l'abri de l'O.N.F. Une courte visite de la cabane permet de constater le bon état de son aménagement. Juste en face, sur le replat devant la cabane, bancs et table donnent l'occasion de prendre un peu de repos.
La roche gravée. À quelques pas de l'abri, un gros rocher porte des dessins et des inscriptions gravées par des soldats allemands lors de la Première Guerre mondiale.
La voie romaine. Selon les sources, cette voie appelée romaine, n'est peut-être pas si romaine que çà ! Certains prétendent quelle serait d'origine médiévale.
De nombreux chemins, sentiers, routes forestières et voies se croisent au col de Roulé-Bacon. Depuis la nuit des temps, l'endroit a vu passer bon nombre de Gaulois, de Romains, de Germains et de Prussiens, et de bandits de grand chemin aussi. Les ornières, espacées de 1,33 mètres environ, servaient à guidé les chars lourdement chargés.
La voie romaine. Cette voie dallée, reliait Langres à Strasbourg en passant par la vallée de la Seille (pour le sel), le camp romain de Repy (la Pierre d'Appel) et le Donon.
Sur le chemin du retour (déjà!), nous pénétrons dans une forêt encore sauvage, où la main de l'homme n'a pas encore trop mis ces pieds.
La voie romaine se confond avec le grand chemin d'Allemagne.
Les pierres du Sabbat. Le rendez-vous des sorcières.
Ces deux pierres, blocs de grès perdu au milieu de la forêt, ont été dressées (s'ils l'ont été) à une époque inconnue, leur origine préhistorique n'étant pas certaine. Ils sont distants de quelques dizaines de mètres seulement. Aucune fouille n'a jamais pu apporter de certitude quant à leur origine précise.
On raconte qu'à la nuit tombée, les sorcières des environs, nez crochus et chapeaux pointus, poireaux et pustules plein la figure, chevauchant balais ou chats noirs, se donnaient rendez-vous en ce lieu, pour ensorceler et danser avec les bûcherons (cité plus haut) égarés.
Les pierres du Sabbat. Les deux rochers sont distants de quelques mètres.
Le soleil décline déjà, alors ne traînons pas trop longtemps dans cette forêt où rôdent le diable et ses serviteurs.
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