Le circuit de l'arbre éléphant
C'est une belle petite promenade pour une belle journée de fin d'automne. On n'y croise ni rocher, ni château, ni personne non plus d'ailleurs. La boucle est bouclée en moins de deux heures en prenant son temps.
Depuis Bouxwiller, prendre la D24 en direction d'Obermodern. À mi-chemin entre les deux villages, tournez à gauche sur le premier chemin croisé et le suivre jusqu'au point de départ (voir sur la carte). Attention aux éventuels cyclistes, car on emprunte une partie de la piste cyclable de la Voie verte.
L'arbre éléphant - Obermodern-Zutzendorf Bas-Rhin le 17/12/2021
Point de départ et d'arrivée de notre circuit, qui se déroule en grande partie sous couvert forestier. Nous nous dirigeons de suite en direction de l'arbre éléphant.
Le chemin longe la lisière de la forêt. Sur notre gauche, dans un paysage vallonné, s'étalent les champs au repos hivernal.
Au sortir d'un bosquet, c'est un paysage champêtre qui s'étale devant nous. À moins d'une centaine de mètres, entre des tiges de maïs coupés et une parcelle fraîchement labourée, quelques chevreuils broutent au milieu d'un champ de luzerne.
Probablement dérangée par notre présence, la petite harde s'éloigne rapidement de la lisière du bois.
Le point culminant de la ballade. Nid de pic épeiche. Le trou d'entrée se situe entre 3 et 5 m de hauteur.
Par une autre ouverture végétale, le regard porte vers les premiers contreforts des Vosges du Nord. Clôtures, haies et bosquets découpent le paysage et marquent les limites des parcelles. Sur l'une d'elles, ce ne sont pas moins d'une douzaine de chevreuils qui se sont regroupés pour passer ensemble les longs mois d'hiver.
De retour sous le couvert forestier, et nous voilà devant l'intitulé de notre promenade, l'arbre éléphant. C'est une de ces curiosités dont la nature a le secret. La trompe enrubannée est fendue en son milieu.
Sur le site de la mairie d'Obermodern-Zutzendorf, un auteur nommé H.S. (?), a dédié ce poème à l'arbre éléphant.
Vous ne vous êtes pas trompés
Je vous ai bien tapé dans l’oeil,
Avec pour seules oreilles, mes feuilles.
Je suis né comme cela
J’ai bien grandi là,
Sûr que je suis orphelin
Au bord du bois, près du chemin.
Je suis placé en roi
Vous ne pouvez voir que moi,
Mais pas trop me caresser
Malgré ma carapace de cuirassier.
Ma peau est très fragile,
Ma vie ne tient qu’à un fil.
Regardez-moi, je ne bouge pas.
Pour votre plaisir, je reste là.
Le sentier se poursuit sous le couvert d'une forêt, composée en majorité de hêtres, qui dressent leurs longs fûts dénudés vers le ciel.
Partie en direction du gros chêne, nous croisont à nouveau quelques chevreuils égarés dans un verger.
Le gros chêne, plusieurs fois centenaire, n'est plus qu'un souvenir. Allongé de tout son long, le vieil arbre a rejoint son ombre au milieu des hautes herbes.
Le soleil doucement décline et les ombres s'allongent. Le paysage se teinte de couleurs pastel tandis que le jour s'en va vers d'autres contrés. Tout comme cette belle petite ballade, l'année 2021 se termine comme elle avait commencé, sous le signe du COVID. Malgré le développement de vaccins plus ou moins efficaces, le virus se propage partout dans le monde et bouleverse nos modes de vie. Espérons que la nouvelle année qui s'annonce ramène enfin un peu plus de sérénité dans vos vies.
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