Entre le Weissbach et le Bitscherthal
entre étangs et châteaux fantômes
Dans un coude de la D36 entre Mouterhouse et Lemberg au lieu-dit Kapellenhof, se dresse au bord de la route la chapelle Notre Dame du Bon Secours. Elle a été édifiée en 1505 par le comte Reinhard de Deux-Ponts-Bitche (Zweibrücken-Bitsch), décédé le 2 mars 1532.
Sur le cadran solaire intégré dans la façade, on peu lire cette citation : "Die fliehenden stunden des lebens" que l'on peu traduire par "Les heures de la vie qui s'envolent".
- Claude - Publié le 15 mars 2024 - Mouterhouse - Moselle
Notre point de départ pour cette balade circulaire, balisage anneau bleu, se trouve juste en face de cette chapelle, de l'autre côté de la route, près d'un petit îlot, cerné par le Moderbach.
Une passerelle en bois permet l'accès à ce petit bout de terre, encore plongée dans la pénombre matinale. C'est ici que se dressait le "château" de Mouterhouse. Contemporain de la chapelle, il a également été édifié par Reinhard de Deux-Ponts-Bitche. Détruit en 1633 par les Suédois, il n'en reste que ces quelques pierres recouvertes de mousse, vestiges d'une tour polygonale et d'une courtine, rasés lors des combats de la Libération en 1944.
Les vestiges de la tour polygonale avec en arrière-plan la chapelle Notre-Dame.
Dominant le vallon, juste en face de la chapelle, un promontoire s'avance au-dessus du Moderbach. À la fin du XIIe siècle, des travaux de fortification d'une habitation y auraient été entrepris par un nommé Giselbert. De nos jours il ne reste plus aucune trace d'une quelconque construction. Deux ouvertures au pied du rocher seraient les vestiges de deux caves d'une ancienne forge.
L'étang du Grand Marteau est alimenté par le Moderbach.
Les noms de nombreux lieux-dits font référence au passé métallurgique de la vallée, dont le Grand Marteau, vers lequel nous nous dirigeons. En quelques enjambées nous voici déjà devant de ce qui reste de la forge, c'est-à-dire rien du tout. À droite, une vieille bâtisse autour de laquelle est entreposé du matériel militaire déclassé. À gauche, un vaste étang qui baigne encore dans la quiétude matinale. Le tout est une propriété privée surveillée par des caméras.
Le chemin, illuminé par un soleil printanier, longe l'étang. Une bernache solitaire nous surveille du coin de l'œil.
Le tracé de la randonnée longe la rive droite déjà ensoleillée de l'étang. Sur la rive opposée qui baigne encore dans la pénombre, une bernache du Canada semble attendre quelque chose. Elle ne bouge pas, de temps en temps elle lance un cri.
En amont de l'étang du Grand Marteau.
Vers l'amont, la profondeur de l'étang diminue et le plan d'eau se transforme peu à peu en tourbière. Entre les touffes de carex et d'autres plantes de tourbières qui ont colonisé les lieux, se dressent les arbres morts ou en train de dépérir. Dans ce milieu spécifique, s'ébattent des canards colverts, des hérons cendrés, des cygnes, des cormorans, des bernaches...
Un cygne se laisse glisser dans les méandres de l'étang tourbière.
Nous quittons les rives du Moderbach pour remonter la vallée des étangs du Weissbach, en direction du Peterphilippsgarten. Le chemin disparaît presque entièrement sous la bruyère et les jeunes pins. Une vaste clairière s'ouvre maintenant devant nous. Au même moment, une aigrette blanche nous survole pour se poser une centaine de mètres plus loin au bord d'un ruisseau.
La bruyère recouvre entièrement le chemin.
Pas de Pierre ni de Philippe et encore moins de jardin, le Peterphilippsgarten n'est qu'un simple carrefour de chemins. Un petit panneau explicatif ne serait peut-être pas superflu.
De là, le chemin en ligne droite repart vers le Sud, en direction du Kapellenhof par le vallon du Bitscherthal. Après un dernier étang encore plongé dans un repos hivernal, nous retrouvons notre voiture.
Un dernier étang dans le Bitscherthal.
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