Autour du mur païen
Des druides, des gallo-romains et des mérovingiens.
- Par Claude - Publié le 14 septembre 2020 - Ottrott - Bas-Rhin
Mis à jour le 10 mai 2024
Suite de cette randonnée photographique sur le mont Sainte-Odile, en suivant le tracé du circuit Sud du mur païen autour de la Bloss.
Toujours du parking inférieur, je prends cette fois-ci la direction des tumuli et de la porte Zumstein, ou porte de Barr, en empruntant une partie du sentier qui part vers le château du Birkenfels.
Par endroits le mur disparaît presque entièrement sous un tapis de fougères.
Lors de leurs découvertes par Félix Voulot en 1874, ces tombes mérovingiennes, qui dateraient du VIe ou VIIe siècle, étaient au nombre de sept et contenaient des sarcophages en pierre.
Dégagée en 1968 par Hans Zumstein, d'où son nom, la porte était constituée de deux murs rentrant formant un couloir de 8 m de long et 2,70 m de large. Cette porte donne sur le chemin creux des Gaulois.
Du carrefour de la Bloss, le chemin creux rejoint la porte de Barr ou porte Zumstein.
Le sentier au chevalet jaune, traverse la D426 à hauteur du petit parking, et s'enfonce en légère montée dans la forêt de la Bloss en direction de la grotte des Druides.
La montée vers le Wachstein est entravée par des racines glissantes, et des rochers provenant du mur en partie effondré.
Il est vrai que ce petit abri, qui est une formation d'origine naturelle, pourrait passer aux yeux de certains pour un dolmen ou un lieu de culte druidique.
Il y a bientôt 30 ans, par une nuit glaciale de janvier 1992, qu'a eu lieu le crash de l'Airbus A320 d'Air Inter, dans la clairière de la Bloss. 87 personnes sont mortes dans cet accident.
Tout le long du mur, on peut voir dans certaines pierres, des encoches ou mortaises en forme de queues d'aronde. Des tenons en bois de chêne, insérer dans ces encoches, devaient assurer le maintien des blocs entre eux et donc la cohésion du mur.
Le sommet du rocher du Schafstein est de niveau avec le sentier. Intégrée dans le mur, la plateforme s'avance d'une quinzaine de mètres au-dessus du vide.
Le Maennelstein, ou le rocher du petit bonhomme. C'est le seul promontoire, à ma connaissance, qui peu varié en hauteur, et passer de 710 à 817 mètres d'altitude selon les sources. Mais de l'extrémité de la plateforme, et malgré un ciel gris d'hiver, une vue magnifique s'ouvre sur la plaine et la Forêt Noire. La table d'orientation a été restaurée en 2012 suite à des dégradations.
L'abri du Maennelstein a été édifié par le Club Vosgien. Il porte le nom de Paul Muller, un ancien inspecteur des sentiers du C.V.
Pour quelques minutes, je quitte le circuit du mur pour me diriger vers l'Ameisenberg, le rocher de Kappellenhausfelsen et la meule.
Le rocher Kappelhouse. Le nom de "Kappelhouse" fait référence à une chapelle, bien qu'aucune trace d'un quelconque édifice n'ait été découverte. Par contre, une belle vue bien dégagée, si le ciel l'est aussi, s'ouvre sur la plaine d'Alsace.
Cette petite carrière de pierres est située au bord du sentier qui monte vers le mur païen depuis le Landsberg et la D109. La meule, prête à être détachée de son socle de grès, a probablement été abandonnée dans la précipitation, à une date et pour une raison inconnue.
Retour sur le mur païen après cette petite escapade sur les flancs de l'Ameisenberg.
Allez Hoplà, c'est tout pour aujourd'hui, salü bisàmme!
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