Le château du Falkenstein
Notre dernière sortie autour des rochers de l'étang du Lieschbach ayant été écourtée pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous avons profité d'une belle journée printanière pour revenir sur nos pas et reprendre notre petite randonnée là ou nous avons dû l'interrompre.
Le programme du jour nous conduira d'abord du hameau de Lieschbach au château du Falkenstein. Puis nous nous dirigerons vers l'aval, à l'étang du Lieschbach à la recherche de l'abri de la Main. La dernière étape sera le rocher du Kachler et enfin retour à notre point de départ. Le circuit fait un peu plus de 8 km.
Le point de départ était à nouveau le hameau de Lieschbach. Mais cette fois-ci nous avons pris la direction du château du Falkenstein par le sentier balisé du triangle jaune (voir plan) près de la maison forestière du Schlossberg.
Notre sentier s'élargit pour devenir un large chemin, qui s'élève doucement et sans difficulté, en direction du château. À gauche, se dresse une sombre forêt de conifères moussu et à droite une jeune hêtraie encore endormie dans son sommeil hivernal.
Huit années se sont écoulées depuis notre dernière visite du château. Rien n'a changé, si ce ne sont les panneaux pédagogiques qui ont été installés entre-temps. Le site est toujours aussi extraordinaire à visiter.
Le rocher de grès rose du Falkenstein.
Par cette belle matinée printanière, nous étions seuls à parcourir les passerelles et les salles, obscures ou non, taillées dans le grès. Dans la basse-cour, à la base du rocher, des chambres troglodytiques ont été creusées. La première, pourvue de niches, servait probablement de cave et de salle d'armes.
L'érosion alvéolaire du rocher du Falkenstein.
Le Falkenstein est également connu pour l'érosion bien particulière de la paroi Sud du rocher, incrustée d'alvéoles ou nid d'abeilles. Ce phénomène d'érosion est probablement dû à l'action combinée du vent, de la pluie et du soleil.
La barre de grès de 120 mètres de long et de 20 mètres de haut, n'a que quelques mètres de large à son sommet.
Une magnifique vue panoramique à 360° s'ouvre depuis la table d'orientation, posée à 382 mètres d'altitude au sommet de la ruine. La haut, le silence est absolu, aucun bruit ne vient troubler la sérénité du lieu.
Vers l'Ouest, au-delà du Grand Steinberg, du Kachler et de l'étang de Hanau, se dresse sur la crête de l'Erbsenberg, le haut donjon du château de Waldeck.
La ruine du Falkenstein fait partie de ces endroits que l'on quitte un peu avec regret, mais il est temps pour nous de reprendre notre chemin. Nous partons vers l'aval en direction de l'étang du Lieschbach, bien que celui-ci ne soit pas un but de notre randonnée.
Mais avant de quitter le château, on se dirige par l'extérieur, au pied de la tour du puits. Tout là-haut, à gauche sous l'encorbellement, on distingue assez difficilement le petit personnage sculpté, dont il est question sur un panneau d'information posé à l'intérieur de la tour. Cette représentation toute symbolique était probablement destinée à la protection du château et de ses occupants, à éloigner les forces du mal, de la malchance et des aléas de la vie.
L'étrange petit personnage, qu'on dirait accroupie, est pourvu d'un petit corps malingre, surmonté d'une grosse tête encadrée de grandes oreilles poilues.
Lors de notre dernière sortie, nous étions à la recherche, mais sans succès, d'un rocher un peu particulier, appelé l'abri de la Main. D'après la description, celui-ci devrait se trouver dans les environs immédiats de l'étang. C'est donc l'occasion de repartir à sa recherche.
Nombreux sont les rochers qui affleurent sur les pentes boisées du vallon, ce qui ne facilite pas mes recherches. Finalement après bien des explorations infructueuses, et prêt à abandonner, je distingue au bout d'une longue barre rocheuse, une masse plus sombre qui ressenble à un abri et qui pourrait bien être le but de mes recherches.
Un polissoir composé de quatre rainures d'affûtages.
En longeant la base du rocher, je tombe par hasard sur quatre rainures parallèles creusées dans le grès et qui ressemblent à s'y méprendre à un polissoir.
À droite de la petite grotte baptisée "l'abri de la Main", se trouve gravée la fameuse main, grandeur nature. Un peu plus loin, se sont d'autres gravures qui sont visibles.
Nous prenons maintenant la direction de la barre de grès du Kachler, qui du haut de ses 348 mètres, domine l'étang de Hanau.
Arrivé à hauteur d'un collet qui sépare le Grand Steinberg du Kachler, nous prenons en face le large chemin forestier (sans balisage) qui contourne la crête sur environ 1300 mètres.
En cette saison, la nature encore en sommeil, nous permet d'entre apercevoir une succession de rochers qui couronnent le sommet. C'est à l'extrémité Sud-Ouest, avant que notre chemin ne plonge vers l'aval et le bruit de la civilisation, que nous croisons la ligne de crête du Kachler, matérialisé par une haute falaise de grès d'une bonne vingtaine de mètres de haut.
Malheureusement, nous sommes au mois de mars et le site est interdit d'accès du 2 février au 1er août, en raison de la nidification d'espèces protégées, notamment le faucon pèlerin. Nous nous sommes donc promis de revenir cet automne, hors période de nidification.
Juste en face, à quelques mètres du chemin, de dresse un rocher solitaire formant comme une tour de garde. Sur le côté opposé, une étonnante fracture verticale de la roche a transformé celui-ci en un conduit de cheminée.
Toute bonne chose ayant une fin, nous prenons doucement le chemin du retour. À hauteur de la maison forestière du Kachler, nous débouchons sur la D662 et prenons la direction du hameau de Lieschbach où nous avons laissé notre voiture.
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Très belles photos et magnifique compte-rendu.
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