Les rochers du Lieschbach

Suite de la série consacrée à nos randonnées découvertes des rochers des Vosges du Nord.


Après l'Arnsberg, l'Erbsenberg et son arche, les rochers d'Eguelshardt et de Baerenthal, l'Abrahamfels, le Gabelfels, voici le Hasselberg et quelques autres petits rochers sans nom, disséminés aux alentours.



Nos pas nous conduisent d'abord du hameau de Lieschbach à l'étang de même nom. D'après la documentation dont je dispose, quelques petits rochers se cacheraient aux abords de l'étang. Leurs intérêts résident dans des traces d'affûtage que nous auraient laissés nos ancêtres préhistoriques.



Du hameau encore endormi, nous prenons la direction de l'étang. Il fait frais, pour ne pas dire froid (0°) en ce matin de février. Le chemin, balisé d'un disque jaune, s'engouffre entre deux bâtisses en apparence abandonnées. Nous marchons d'un pas décidé sur un chemin sans dénivelé. Sur notre gauche, le petit vallon du Lieschbach, où somnolent quelques ânes.



D'horribles monstres surgissent au-dessus de nos têtes.



À droite, plusieurs petits rochers émergent de la forêt. Le soleil, trop bas sur l'horizon, nous laisse avancer dans la pénombre. Soudain, surgis au-dessus de nous, deux horribles monstres, sortis tout droit d'un film d'épouvante. Prenant leur élan au-dessus du rocher qui nous domine, ils restent cependant figés dans les airs, nous menaçant de leur regard perçant.



En réalité, ce n'est qu'un arbre qui a basculé par-dessus le rocher, laissant apparaître ses racines aux formes surprenantes suspendues dans les airs. La suite de notre balade se déroule sans autres rencontres monstrueuses.



Ce matin, l'étang de Lieschbach baigne dans une atmosphère particulière.



Un premier petit rocher apparaît à quelques mètres de l'étang. Je scrute méticuleusement toutes les anfractuosités, à la recherche de rainures d'affûtage ou ce qui pourrait y ressembler. Rien, pas la moindre trace de polissoirs, de rainures droites ni en forme d'étoiles. Quelques mètres à gauche, c'est un autre rocher qui affleure. Je l'ausculte à son tour, sans plus de succès. Un peu plus haut, encore d'autres qui se dessinent.

L'un après l'autre, je les scrute, mais toujours rien qui ne sorte de l'ordinaire. D'après le document que j'ai en main, un autre abri, presqu'une grotte, serait située dans les environs. Malheureusement, les indications que j'ai en ma possession, sont plus qu'approximatives. Au bout d'un moment sans résultat, j'abrège mes recherches mais avec la ferme intention de revenir et de trouver ces rochers fantômes qui me narguent.



Des rochers vierges de toutes traces laissées par nos ancêtres.



Nous poursuivons notre petite balade en direction du rocher du Hasselberg. Doucement, le soleil commence à réchauffer l'atmosphère. Le chemin n'est plus balisé et c'est en tâtonnant que nous arrivons au pied de la colline. De l'endroit où nous nous trouvons, le rocher est pratiquement invisible, caché par les arbres.



La paroi Sud du Hasselberg exposé au soleil.



C'est en longeant la crête que j'arrive au pied de la barre de grès rouge. Je suis toujours aussi impressionné par ces parois verticales, sculptées par des siècles d'érosion éolienne. Sans trop m'attarder, je prends quelques photos et nous redescendons vers l'étang pour nous diriger ensuite vers la falaise du Kachler.



travaux forestiers

Malheureusement nous ne pouvons aller plus loin, le chemin est barré par une grande bâche jaune, avec ses trois panneaux d'interdiction de circuler. Au loin, une tronçonneuse rugit, les bûcherons sont à l'œuvre. Il ne nous reste plus qu'à rebrousser chemin.



Un peu frustrés par cette balade écourtée, nous retournons à Lieschbach. De là, nous reprenons la route vers un autre rocher, situé près du lieu-dit Mambach. Mais ça, c'est une autre histoire.



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Les rochers du Lieschbach Les rochers du Lieschbach Reviewed by claude on 07:01 Rating: 5

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