Dans la vallée de la Zorn entre Hommert et Haselbourg
Après la vallée des écluses, deux petits circuits autour de Lutzelbourg et de son château, le sentier des roches de Henridorff et plus au Sud le Grand Ballerstein et ses rochers fantastiques, nous voici de retour pour une nouvelle sortie découverte dans la vallée de la Zorn, entre Hommert et Haselbourg.
- Par moi-même - Publié le 13 avril 2024 - Hommert/Haselbourg - Moselle
Temps de lecture : une certaine durée
-Le rocher des Siamois
Cet étonnant rocher se cache dans la forêt du village d'Hommert. Le chemin balisé du disque jaune a été modifié tout récemment (voir plan). Néanmoins l'accès au rocher, le plus direct, peut toujours se faire depuis la D97. À quelques mètres en aval d'une stèle et de l'autre côté de la route, un chemin se dirige en ligne droite jusqu'au pied des Siamois.
Cette randonnée s'appelle désormais "la circulaire du rocher des Siamois".
Les deux piliers de grès d'une vingtaine de mètres de haut, sont liés l'un à l'autre à leur sommet. Quelques milliers d'années vont encore s'écouler avant que l'érosion ne les sépare.
-Le village abandonné
Suivant le parcours "circulaire du rocher des Siamois", nous prenons la direction du village abandonné, qu'aucune signalétique n'indique. Quelques mètres au-dessus du chemin, on distingue très nettement un muret. Au bout d'une centaine de mètres, il faut gravir la pente la moins prononcée à travers la forêt pour déboucher sur une prairie.
Le muret semble ceinturer tout le plateau.
Deux murs de soutènement barrent le vaste espace. Dans le premier, une petite niche au toit pentu a été aménagée. Il est fort probable que cette niche abritait jadis une source, aujourd'hui tarie. Un peu plus loin, on trouve les initiales "A M" ainsi que la date "1857" gravées dans une pierre.
Une niche et des initiales gravées dans la pierre.
Poussant mon exploration un peu plus loin, je traverse la prairie en direction d'un amas de pierres en lisière de forêt. D'autres murets courent encore dans le sous-bois. Je ne sais pas si des fouilles archéologiques ont été réalisées, mais l'endroit ressemble étrangement à d'autres sites visités, comme le village gallo-romain du Wasserwald près de Haegen par exemple.
Deux murets de soutènement barrent la prairie.
De l'origine (supposée) du nom de Hommert
Cela c'est passé il y a fort longtemps. Chassé de la vallée du Rhin par l'arrivée des Triboques, un peuple germanique venu d'Outre-Rhin, le chef d'une tribu de Celtes médiocratiques, accompagné comme il se doit d'un druide, cherchaient un emplacement favorable pour établir leur village.
Après bien des jours et des semaines d'errance, ils arrivèrent sur une hauteur dominant la vallée de la Zorn. C'est alors que le druide, dont j'ai oublié le nom, s'écria "Oh merte (avec l'accent alsacien) comme c'est beau ici". Il fut donc décidé d'un commun accord que ce lieux magnifique deviendrait leur nouveau village.
P.s. Chacun est libre de croire ou non à cette légende venue du fond des âges !
-Le Falkenfels et les maisons troglodytiques du Waldbruder à Haselbourg
Le rocher du Falkenfels est un ancien site d'escalade aujourd'hui délaissé. Le rocher est devenu une zone de protection en raison de la nidification d'espèces protégées comme le hibou grand duc, le grand corbeau et le faucon pélerin.
Les maisons troglodytiques vues depuis le sommet du Falkenfels.
Il y a huit ans, lors d'un précédent passage au pied du rocher, qui était encore un site d'escalade, les voies portaient des noms assez surprenants : un jour ordinaire sur la terre, cul du chien, le cochon est dans le maïs, casse noisette...
Sous le rocher, face au Sud avec vue sur le rocher de Dabo, se trouve les deux dernières maisons troglodytiques. Elles ont été restaurées entre 1993 et 1995. Le plus connu des troglodytes fut Edouard Himbert, surnommé le "Waldbruder", le frère de la forêt. Il est décédé le 21 mars 1902, d'âge et d'origine inconnu.
-Le rocher du Coucou
Rien de plus facile que d'aller admirer le rocher. Dès l'entrée du village, un panneau indique la direction à prendre. Le rocher fait partie de la promenade circulaire du rocher du Coucou, qui prend son départ à quelques mètres de la Mairie d'Haselbourg, au pied de la butte dite du camp romain.
Les vestiges des remparts du camp romain nous guident jusqu'au au pied du rocher.
Balisé d'un anneau bleu, le sentier étroit laisse juste la place d'une personne. Longeant un rempart de pierre, vestige probable du camp romain, il s'enfonce à flanc de colline vers l'aval, dans une pente assez prononcée. Çà et là, des murets de pierres apparaissent sous les arbres et la mousse. En suivant ces témoins du passé, la balade remonte le temps. Enfin apparaît le rocher du Coucou.
En rouge la partie supprimée. En vert une partie du parcours modifié. En noir, mon chemin pentu à travers le bois pour rejoindre le village abandonné.
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